Sans titre






Quelle besogneuse attention sera la tienne
Quand plus aucun mot n'a son corps propre
Aucun voeu sa clarté
Là où les incroyables contes qu'on inhalait, qu'on inhalait
Aux narines pourtant si vacantes de la crédulité
Semblent momifiés, lettre morte ? 
As-tu
En toi
Ce fond sur quoi se posent
Fatiguées de sonder les courants
Les poulpes
Ce banc de sable où s'échouent
Les suffisances
Là où les afflictions les plus insubmersibles
S'enfouissent ?
Es-tu quelqu'un ?
Quelqu'un plein de ta masse
Solide comme un cargo et ton front
Ouvert, sans y songer, aux rutilances
Quelqu'un vraiment
Mais peu spongieux, fier avec indifférence
Assez spacieux
L'ouvriras-tu
La brèche
Où sera doux
Le faste des désirs impurs, enfin
Et leurs octaves appétissantes
La brise, l'entendras-tu
De ce qui se sait, qui monte à l'envers
Sous les effets de la pression mal famée
Enfin, enfin, enfin
De toi
Te titreras-tu ?






Juillet 2012