Long time ago





Rêveuse, d'abord rêveuse
J'ai ouvert l'espace assujetti mais fécond de mes potagers
Ton air flatteur y est alors entré, m’intoxiquant immédiatement de ton haleine
Me faire butiner si longtemps par du vent
Fût ma malédiction
Le ralentissement irréversible de mon activité motrice
Et de mes autres vies, plus encore, la décadence
Les métastases de ton organe abondent en moi
Surnageant dans les abcès de cette idylle approximative
  Ma lédiction
Le long des coulures du temps, je l'extrais avec les ongles de mon insomnie
Ta place est là en vain, au creux de l'œsophage
 Tes paupières sont muettes
Tu as tant menti
Indifférent comme un amant défunt




Novembre 2012