Descente en rappel





Un matin d'Août
Quittant le flanc éclairé de tes arêtes
J'ai choisi
Commencé la descente en embrassant le roc de ton absence
Les mains agrippées au baudrier de mes nécessités
J'ai freiné la ténébreuse isolation
En l'assurant, précaution peut-être inutile
Aux points d'ancrage de mes penchants
Le défi
La respiration brève
Les nuits sans bivouac
J'ai descendu, j'ai descendu
Glissé toujours plus profondément pour ne plus t'atteindre
Nœud de Pursik de mon vertige
J'ai descendu, j'ai descendu
Prise au dépourvu sous ma passion en surplomb
Cherchant toujours ton rappel
En évitant au mieux, était-ce suffisant ?
Le frottement de ma corde sur ta roche
Sous le risque majeur d'un affaissement incontrôlable
Prête à tous les déclins
Puisqu'il était trop tard
Nous avions atteint la zone d'éboulement
Mais le sol des ravines s'est dérobé à vue
Seul résonne l'écho du solo intégral
Le premier de cordée et son piolet
Ont chuté au fond du canyon 
Les abords du relais ne me rappellent rien



Janvier 2013