Déralliée





  




Parfois, comme le fruit broyé de mes évanescences
S'impose sur mes flancs la lourdeur de la masse
Une soudaine réduction au poids
Alors, je pleure
Souffreteuse des pieds et des mains
Liés par leur mémoire aux volutes qui m'égarèrent et pire
L'hospice qui m'accueille semble un cul-de-sac
J'endure
Les oiseaux pressés par mon impatience bâclent leur chant 
J'implore à leur côté la fin de la ruée vers les traces qui m'ont tant chagrinées 
Il est revenu et faute d'avoir bien vécu mon pouls m'use
J'aimerais me rouler presque nue dans mon apparence
Abattre mon front d'un seul coup sur la nuque
Déchirant la raréfaction de l'air, soupirer comme une lance






Mars 2013