Personne du pluriel







Tenu pieds et poings liés par de longs canaux lacrymaux
Traversant la pénombre des passages chamaniques, parfois,  le déjà-su
Mon nous s'en va, pris à la gorge sans bien comprendre
Exclu par ce jour sans cesse nouveau
 L'illimité s'égosille toujours un peu
Sur des idées vagues, des atmosphères
Empiétant déjà, empiétant déjà
Astreint aux mélanges,  nous règne pourtant sous les hospices de la découverte
Qui gît de toute sa discrète acidité 
En bas d'échelles toujours retournées
  Notre avenir
Notre superbe pour le tempo des artifices
Pour un enjeu gris et doré
Déclencher doucement les vrombissements
En baissant la tête pour ne pas s'ignorer tout à fait
Pas s'ignorer tout à fait
Les territoires s'impliquent et les cordons sanitaires craquent
Quand donc reviendrai-je là, 
Au moment morphinique d'avant l'homme
Où je n'attendais pas
Où l'aventure était sans fracas
Où je n'attendais pas  
L'enjeu est caduque, le gain pâle
Mon nous m'estompe dans ses chimères
Mais je ne disparaîtrai pas dans l'algorithme de tes songes
  Si besoin, je trouverai les coraux qui filtrent l'incident
Un collier de perles d'huître, pour le soir
Une liane tendue autour de ton souci si tu tombes
N'aie pas plus peur maintenant
Que lorsque tu souriais
Ridiculisais l'élan de mes caravelles












Août 2012