Longs feux






 


Le plein acquis
La voilure et les rudes encablures des florilèges
L'architecture du sens
Les travaux de stabilisation
Le drainage des zones séismiques
L'histoire qui se regarde avoir ouvert le livre
Et creuse
Immédiatement, immédiatement
Les fondations de sa pérennité
Relative, relative
La douce vêture du doute
Le credo, le credo
Le seul savoir
Ce qui attend dans la solitude des monts
De pouvoir enfin s'adonner
Les vallées des soirs de pluie
Les vallées profondes de leurs silences peuplés de tentations
Ce qui dort
De trop de distance, de trop de distance
Patient mais impavide
Redressé contre les brûlures et les coups de pied aux énigmes
Ce qui se lierait aux chemins ondoyants des appels
Partirait aussi, partirait
Le reliquat toujours, la sagesse
L'espace induit des craintes et leur écume
La lumière qui ne tombera jamais sur le même point vibrant 
Et pourtant l'arrogance de l'attente
La motricité fine du suspect et du lent
Tout replier des certitudes sauf l'aurore
Et le sort qui use cet imprécis glossaire
Montre à l'avenant que de l'avoir écrit ira avec l'inquiétude
L'homme a pris le chemin des évulsions
Il s'épuise dans son étincelle.




Août 2012